Une programmation variée
Sur le plan artistique, la chanteuse brésilienne Daniela Mercury a ouvert les festivités samedi à 18h sur la scène Júlio Prestes. Ovationnée par le public, la chanteuse a profité de sa présence sur scène pour prononcer un discours contre l’homophobie, et en faveur du mariage homosexuel.
Une des nouveautés de cette édition est le retour du groupe de rap Racionais MC’saprès 7 ans d’absence. Le groupe avait été sanctionné par l’organisation après un affrontement entre le public et les forces de l’ordre lors de sa dernière participation au festival. Lors de leur concert dimanche, Mano Brown, un des membres du groupe, a d’ailleurs condamné les actes de violences survenus dans la nuit : « ce que j’ai vu dans le centre est loin d’être évolué » a-t-il déclaré à la foule.
Plusieurs milliers de personnes ont pleuré avec le groupe A Banca dans la nuit de samedi à dimanche. Anciennement Charlie Brown Jr, le groupe a offert au public un homage à Chorão, son chanteur star récemment décédé.
Parmi les réussites du festival, il faut aussi compter "Chefs na rua". Une trentaine de chefs s’étaient installés dans des baraques le long de l’Avenida São Luis et proposaient au public de découvrir leur cuisine à prix réduit. Il fallait notamment attendre de longues minutes pour déguster les hot-dog de Raphael Desprite, du restaurant Marcel.
La victoire de la culture, et après ?
Le maire de la ville considère cette Virada Cultural comme l’une des meilleures : « la Virada Cultural a accompli sa mission principale de promouvoir la diversité et le respect, au travers de multiples représentations artistiques » a-t-il affirmé lors de la conférence de presse organisée dimanche. « Je dirais que c’est une des meilleures Virada Cultural à São Paulo. La culture a gagné, elle a beaucoup gagné » s’est-il félicité.
Enfants, amateurs de danse, de théâtre ou de musique, tous ont pu trouver un spectacle à leur goût. Sur le plan de la programmation, la Virada Cultural 2013 a été un succès. L’initiative de sortir la culture des quartiers les plus riches et d’organiser un évènement majeur dans un des secteurs difficiles (le Centro) est elle aussi louable. Cependant les cas de violence l’ont montré : la culture ne suffit pas toujours pour résoudre les problèmes d’une société marquée par les inégalités.